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Le début d’une nouvelle ère pour la politique européenne

Par Franziska Roth, co-présidente de la Plateforme UE du PS et conseillère aux Etats du canton de Soleure

La nouvelle Plateforme UE du PSS est en ligne ! L’objectif de la Plateforme UE du PSS nouvellement créée est de rassembler les forces pro-européennes au sein du PS suisse et d’exercer une influence sur la politique européenne du parti. L’importance de l’UE au sein du PS et de la politique suisse doit être rendue plus visible. Bien que les profondes relations économiques et juridiques entre la Suisse et l’UE soient depuis longtemps une réalité, leur ampleur est souvent minimisée par les milieux politiques et économiques. Notre loi sur le Parlement, par exemple, exige que chaque acte législatif soit examiné sous l’angle de sa compatibilité avec le droit européen [1]. Dans les faits, ce regard sur l’UE a pour conséquence que, selon des études, 40 à 60 pour cent du droit fédéral sont directement ou indirectement influencés par le droit européen [2]. Dans notre propre intérêt démocratique, il serait donc dans notre intérêt d’intensifier les liens, voire d’adhérer, afin de rendre justice à ces liens culturels, économiques et juridiques profonds avec nos voisins européens.

Les signes indiquant que la Plateforme UE du PS parviendra à renforcer la politique européenne sont très bons. Ce qui nous réjouit particulièrement, c’est que les deux candidats PSS au Conseil fédéral, Jon Pult et Beat Jans, sont membres du comité directeur. Le 13 décembre 2023, jour de l’élection de Beat Jans, constituera donc une étape prometteuse vers une politique plus favorable à l’Europe au plus haut niveau ! L’électorat soutient également la vision d’une coopération renforcée avec l’Europe. Après l’adoption du document sur l’Europe [3] en octobre 2022 au Congrès de Bâle, le PSS a gagné deux sièges au Conseil national. Nos électeurs soutiennent donc la revendication du PS pour plus d’Europe ! Il est donc grand temps que le PS joigne le geste à la parole et s’engage activement pour approfondir les relations avec l’UE. Lors des élections au Conseil des États, les voix pro-européennes ont également gagné et la rhétorique isolationniste de l’UDC n’a eu aucune chance dans de nombreux cantons.

La « clause de non-régression » publiée récemment est un autre signe positif de déblocage de la politique européenne, notamment en matière de protection des salaires. Lors de leurs entretiens exploratoires, la Suisse et l’UE ont formulé cette clause de protection comme base pour les futures négociations. L’UE y accepte que la Suisse ne soit pas obligée de reprendre une nouvelle législation européenne si celle-ci devait avoir pour conséquence un affaiblissement de la protection des salaires. Il s’agit d’une concession massive de la part de l’UE, qui dépasse toutes les attentes. Il est donc urgent que les syndicats fassent preuve de souplesse ! D’autant plus si l’on considère que l’UE dispose depuis longtemps d’un cadre juridique pour la protection contre le dumping salarial, dont nous pourrions faire usage en Suisse en le reprenant [4].

Un vent nouveau souffle sur la politique européenne, un vent qui promet changement et unité. Les liens étroits entre la Suisse et l’UE appellent à une coopération plus intensive. En tant que coprésidente de la Plateforme PS UE, je suis heureuse et enthousiaste de faire partie de ce voyage – un voyage qui peut transformer les bases de nos visions européennes en une réalité vivante. Cette chance de réaliser nos objectifs communs et de construire un avenir concret et coopératif me remplit d’un grand optimisme et d’une grande envie d’agir.


[1] Article 141, alinéa 2, lettre a, de la loi sur le Parlement, RS 171.10.
[2]
Voir Matthias Oesch, Schweiz – Europäische Union : Grundlagen, Bilaterale Abkommen, Autonomer Nachvollzug, EIZ Publishing, Zurich 2020, p. 203, https://eizpublishing.ch/publikationen/schweiz-europaeische-union-grundlagen-bilaterale-abkommen-autonomer-nachvollzug/.
[3]
En route vers une Europe sociale et démocratique, Stratégie du PS pour la politique européenne de la Suisse, adoptée par le congrès du parti le 30 octobre 2022 à Bâle, https://www.sp-ps.ch/wp-content/uploads/2022/11/Europa-Papier-final-deutsch-1.pdf.
[4]
Voir à ce sujet Markus Notter et. al., Protection des salaires pour tous – avec l’Europe, 25 novembre 2022, https://p-s-e.ch/2022/12/07/lohnschutz-fuer-alle-mit-europa/.

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» Für die SP ist klar, dass ein gut ausgehandelter EU-Beitritt die beste Option bleibt. «
Mario Carera
» Weil wir alle grossen Herausforderungen unserer Zeit nur zusammen mit unseren befreundeten Nachbarn meistern können. «
Beat Jans
Bundesrat
» Solidarität ist der zentrale Begriff der Sozialdemokratie. Europäische Solidarität findet ihren konkreten Ausdruck im Staatenverbund der Europäischen Union. Deswegen muss der EU-Beitritt das Ziel der SP-Schweiz sein. «
Jonas Lüscher
Écrivain
» Beziehungen zur EU sind nicht nur wirtschaftlich, sondern auch gesellschaftlich. Die grossen Herausforderungen unserer Zeit können wir nur gemeinsam begegnen. «
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Conseillère nationale de Bâle-Ville
» Die europäische Integration ist eine riesige Errungenschaft für alle Europäerinnen und Europäer und ein faszinierendes politisches Projekt: für die Freiheit, für den Frieden, für den Wohlstand. Bei diesem Projekt sollte auch die Schweiz mitwirken wollen. «
Jon Pult
Conseiller national Grisons
» Die europäische Einigung hat unserem Kontinent Frieden, Sicherheit und Wohlstand gebracht. Die Schweiz soll sich daran beteiligen – aus Eigeninteresse und solidarischer Beitrag für die Menschen in Europa. «
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